Et si le placebo c’était vous ?

Et si le placebo c’était vous ?

Qu’est-ce qu’un placebo ?

Selon wikipédia, un placebo (du latin « je plairai »), en pharmacologie, est par abus de langage une substance sans un principe actif mais qui, en raison de son aspect, peut agir par un mécanisme psychologique sur un sujet croyant prendre une substance thérapeutique.

Au commencement…

Henry Beecher, neurochirurgien américain officiant durant la seconde Guerre Mondiale, se retrouva fort dépourvu, quand, à court de morphine, il du pratiquer une opération d’un soldat blessé. Une infirmière eu alors l’idée d’injecter au soldat une solution saline en lui expliquant que c’était un analgésique et, contre toute attente, le médecin pu opérer le soldat qui, croyant être anesthésié, ne ressenti aucune douleur ! Les effets du placebo commencèrent alors à être étudiés et pris au sérieux…

Le placebo est un processus déterminé par trois éléments clés, le conditionnement, l’attente et la signification, selon Joe Dispenza.

Le conditionnement, car nous associons une expérience passée à un changement physiologique, et que nous expérimentons cette expérience au travers de répétitions. Par exemple, parce que vous avez déjà pris du paracétamol et que vous savez qu’il agit sur les maux de tête, au moment où vous en prenez, votre corps transforme sa biochimie. Dans une expérience en double aveugle (soit, un groupe testant le médicament et un autre groupe prenant un placebo à l’apparence du médicament) pour tester un nouveau médicament anti-migraine, type paracétamol, les résultats ont démontrés que, le groupe ayant absorbé le placebo, développait à plus de 50% les mêmes réponses physiologiques et biochimiques que le groupe ayant réellement absorbé le médicament !

L’attente correspond à l’effet, les résultats, que nous attendons d’une expérience, d’un médicament… C’est l’anticipation de ces résultats. Par exemple, dans le cadre d’une arthrite, un médecin prescrit à son patient un nouveau médicament, aux effets plus forts que le précédent médicament testé. Le patient s’attend alors à des effets sur la douleur plus élevés. Ici, le principe de suggestibilité agit sur le patient via les paroles du médecin. L’état interne du patient va donc se modifier en fonction des nouvelles attentes de celui-ci par rapport à ce médicament, c’est comme si son corps (ses circuits neuronaux, sa biochimie…) se transformait avant même que le médicament fasse effet.

Ce que nous imaginons, nous le créons. Et d’autant plus quand nous y croyons émotionnellement.

Enfin, le fait d’attribuer une signification particulière à une expérience est utile pour la faire fonctionner, pour modifier un état d’être.

À noter, le placebo a d’ailleurs son opposé, le nocebo. Le principe du nocebo (du latin « je nuirai ») est d’avoir des effets nuisibles, alors même que le principe, comme le placebo, n’est pas actif. Tout comme pour cet homme, malade d’un cancer du foie. Son médecin, après des examens, lui annonce qu’il a rechuté alors que le traitement initial lui avait permit de se rétablir. Le patient se met alors à développer de nouveau les symptômes liés à cette pathologie et finit par en mourir. Quelques temps plus tard, lors de la pratique d’une autopsie, les médecins réalisent que la diagnostic de récidive était erroné et que le foie de cet homme était bel et bien redevenu sain. Comment un homme peut-il mourir d’une maladie qu’il n’a plus ???

Hypnose et placebo

Quand on s’interroge sur les principes de fonctionnement de l’hypnose, on peut se demander si c’est un placebo. En effet, l’hypnose utilise les mêmes principes, la suggestibilité, les leviers émotionnels consistant à ancrer des croyances utiles qui vont permettre aux personnes de changer pour devenir celles qu’elles ont envie d’être, le changement de perception…

Cependant, la question principale serait plutôt de se demander comment optimiser cet effet pour que chaque personne puisse mettre en place ses propres changements et que ce principe soit efficace pour tous.

François Roustang souligne également un point important quand il dit que la première condition pour aider l’autre à changer est qu’il soit prêt à changer lui-même. Et il est vrai que, parfois, les conséquences du changement sont beaucoup trop importantes et que, finalement, rester dans sa zone de confort, aussi désagréable soit-elle, permet à la personne de rester dans une zone où elle a ses repères, ses habitudes…

Et vous, êtes-vous prêt à changer ? Êtes-vous prêt à créer votre propre état d’être, celui qui correspond à votre fonctionnement idéal ? Et surtout, êtes-vous prêt à en assumer toutes les conséquences…? Car finalement, accepter le changement, c’est accepter la mort d’une partie de soi, d’une ancienne version de soi pour donner naissance à un être nouveau…

Et si votre esprit avait le pouvoir d’agir sur le corps et qu’avec un outil comme l’hypnose vous preniez vous-même le pouvoir sur votre esprit ?

Pour aller plus loin : le placebo, c’est vous !

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